Posts by Anne-Laure Mazin

De l’eau pour Zagtouly De l’eau pour Zagtouly

Réalisation d’un forage et d’un château d’eau pour les enfants de la maternelle et les villageois de Zagtouly

Contexte

Les zones périphériques, dites « non-loties », de Ouagadougou, sont souvent dépourvues de systèmes d’acheminement d’eau, d’électricité et plus globalement d’infrastructures publiques. Ces zones grandissent rapidement sous l’effet de l’exode rural et l’état burkinabé ne peut faire face à ce développement.

Dans la zone de Zagtouly, l’état a mis en place un système de pompe qui achemine l’eau depuis les barrages de la ville. Malheureusement, ce système fonctionne peu d’heures par jour, l’eau est insuffisante et quasiment inexistante en période de sécheresse, au moment où les besoins sont les plus forts. Les femmes en particulier attendent des heures sous le soleil pour remplir leurs bidons, venant souvent au milieu de la nuit pour trouver de l’eau.

Dans le cadre du projet de construction du Centre d’Eveil et d’Education pré-scolaire à Zagtouly, Agir pour les enfants a identifié ce problème et, à la demande des villageois, a souhaité y remédier pour que les enfants du centre comme les habitants puissent disposer d’eau. Le projet a été monté avec le Comité de Gestion du village.

Objectif du projet

  • Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des enfants et des femmes du village de Zagtouly par la mise à disposition d’eau. Il s’agit en outre d’une eau de qualité, prélevée à plus de 30 mètres et non une eau de surface.
  • Pérenniser la vie du Centre préscolaire : les revenus générés par la vente de l’eau, même à bas prix, sont utilisés pour financer les frais de fonctionnement du Centre et garantir ainsi des frais d’inscription très bas, permettant aux enfants les plus pauvres d’en bénéficier.

Ce projet s’est traduit par :

  • Réalisation d’une étude géophysique pour trouver la source d’eau
  • Forage d’un puits équipé d’une pompe
  • Installation d’un château d’eau à panneaux solaires pour stocker et servir davantage d’eau
  • Formation du Comité de Gestion à la maintenance des équipements
  • Installation d’une vendeuse d’eau.

Bénéficiaires

100 enfants du Centre préscolaire et 2000 habitants du village.

Durée

Le projet s’est déroulé en 2015.

L’enfance au Burkina L’enfance au Burkina

Des problèmes de santé multiples

Le niveau de mortalité infanto juvénile est un des plus élevés au monde même s’il diminue régulièrement grâce aux politiques publiques et à l’aide internationale.

Les enfants souffrent de différentes maladies comme le paludisme, les maladies respiratoires aigues, la diarrhée, la rougeole, la malnutrition… Enfin, le manque d’hygiène et de structures médicales dans certaines régions favorisent également les problèmes de santé des enfants.

Education

De nombreux efforts ont été faits par le Burkina Faso en faveur de l’éducation. Toutefois, si le taux brut de scolarisation est de 94% en primaire, il n’est que de 5% en préscolaire et chute à 40% au post-primaire. De plus, les infrastructures sont insuffisantes et les classes surchargées.

L’accès à l’eau encore insuffisant

Dans les zones rurales et en périphérie des grandes villes, les difficultés d’accès à l’eau (insuffisante, non potable) entraînent différents problèmes de santé et contribuent au manque d’hygiène.

Etat civil

L’enregistrement de la naissance d’un enfant à l’état civil le rend légalement membre d’une famille, lui confère un nationalité ainsi que le droit d’être protégé par l’état quand la protection des parents fait défaut. Si on constate aujourd’hui que dans 77% des cas, la naissance des enfants de moins de 5 ans a été déclarée à l’état civil, seulement 52% disposent d’un acte de naissance.

De nombreux enfants orphelins

Globalement 7% des enfants de moins de 18 ans sont orphelins de père et/ou de mère. Le nombre d’orphelinats publics étant insuffisant, il s’agit souvent d’orphelinats issus d’associations, en particulier locales ; leurs moyens de subsistance sont réduits et ils sont très dépendants des dons pour leur survie.

Travail des enfants

Près d’un enfant sur deux est contraint de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Cela va du petit travail domestique au travail dans les plantations, dans les mines d’or ou, pour les filles, en tant que domestique, dans des conditions d’extrême pénibilité. On compte environ 10 000 enfants exploités dans les mines au Burkina Faso.

Enfants en situation de rues

On compte environ 8000 enfants des rues à Ouagadougou. La misère, le rejet familial, le rêve d’obtenir un emploi en ville, etc … expliquent en partie cette situation. Les garçons vivent de la mendicité et la plupart dort dans la rue. Pour les filles, la situation est encore plus difficile, la prostitution étant souvent la seule façon de subvenir à leurs besoins.

Atelier de tissage pour les femmes Atelier de tissage pour les femmes

Une activité de tissage pour fournir un travail rémunérateur à 30 femmes en milieu rural 

Contexte

Au Burkina, les femmes constituent plus de 52% de la population mais vivent dans des conditions difficiles compte tenu de différents facteurs socio-culturels, en particulier en milieu rural.

Bilinga, village du nord du Burkina Faso, compte près de 800 femmes dont le niveau de vie est très modeste. En dehors de la saison des pluies où les femmes sont aux champs, celles-ci n’ont quasiment pas d’activité, donc aucun revenu.

Dans ce contexte, la Fondation et son partenaire AZPF ont décidé de développer une activité économique de tissage.

Objectif du projet

La mise en place d’une activité économique, basée sur le tissage, doit contribuer à améliorer les conditions de vie des femmes et des enfants de Bilinga.

Principales étapes du projet

  • 2015-2016 : construction de l’atelier et formation des femmes

Cette phase initiale a couvert la construction de l’infrastructure (hangar, magasin, clôtures de l’atelier…) et l’achat du matériel (métiers à tisser, outils complémentaires, coton, teintures, etc ). En parallèle, 30 femmes ont été recrutées et formées (tissage, teinture, couture).

Pendant cette phase, la Fondation a aussi fourni une aide au démarrage des femmes avec l’achat des 1ers stocks difficilement vendables (défauts).

  • 2017 : Démarrage des ventes et renforcement de l’atelier

Pendant cette phase, les femmes ont amélioré la qualité de leur tissage, ce qui a permis de démarrer la commercialisation. Le produit des ventes a permis de verser les  premiers revenus aux femmes.

D’autres équipements sont venus compléter l’atelier, notamment de nouveaux métiers à tisser, et des travaux pour le traitement des eaux de teintures ont été réalisés. Toutefois, l’atelier ne produit aucune teinture chimique sur son site.

  • 2018-2020 : Développement de la commercialisation

Depuis 2018, les ventes sont en progrès constants. Le tissage de Bilinga est réputé pour sa qualité et adresse plusieurs marchés.

En particulier, AZPF est membre d’un groupement d’ateliers de tissage burkinabés sélectionnés par ITC (International Trading Center), acteur international du commerce des produits artisanaux. Sur la base d’échantillons produits par l’atelier, ITC commande les modèles, distribue la production et en assure la promotion.

Chaque année, les revenus des femmes progressent conformément aux objectifs du projet.

Bénéficiaires

30 femmes du village de Bilinga. La taille moyenne d’une famille étant de 7 personnes, c’est indirectement plus de 200 personnes qui bénéficient des retombées du projet, ainsi que les petits commerçants du village.

Durée

Le projet se déroule de 2015 à 2020.

Enfants orphelins Enfants orphelins

Organisation des achats de lait en poudre pour les enfants d’un orphelinat à Koudougou

Contexte

Au Burkina Faso, 7 % des enfants de moins de 18 ans sont orphelins de père et/ou de mère (Enquête Démographique et de Santé Burkina Faso 2012). L’importance du nombre d’enfants concernés pose la question de leur accueil dans les orphelinats.

Situé à Koudougou, l’orphelinat Saint Simone, géré par l’Association Wend-Raabo, accueille 32 enfants âgés de quelques jours à 5 ans. Le tiers est constitué de nourrissons.

En 2014, afin de pouvoir accueillir de nouveaux enfants, l’orphelinat a fait appel à notre Fondation. L’analyse de la situation économique de l’orphelinat a permis de mettre en lumière la possibilité d’optimiser les achats alimentaires qui pèsent pour 42% dans le budget de fonctionnement.

Le principal problème identifié concerne le lait en poudre pour les nourrissons que l’orphelinat achète au jour le jour, dans un conditionnement en petites boites. En effet, bien que bénéficiant déjà du soutien financier d’associations, l’orphelinat ne dispose pas d’un fonds de roulement permettant d’effectuer des achats groupés de lait en poudre et le paie donc au prix fort.

Objectif du projet

La mise en place d’un processus d’achat plus économique du lait en poudre pour les nourrissons a pour objectif de contribuer au soutien alimentaire de l’orphelinat. La démarche, en cours, se traduit par :

  • Prise de contact avec Nestlé
  • Visite de l’orphelinat par les représentants de Nestlé
  • Etude des quantités et des produits adaptés aux nourrissons
  • Proposition d’un prix attractif et de conditionnements appropriés
  • Etablissement de relations commerciales directes entre Nestlé et l’orphelinat, sans intermédiaire.

A travers cette démarche, l’orphelinat peut réduire ses coûts d’achat du lait en poudre et l’objectif est d’utiliser l’argent épargné pour l’achat d’autres produits alimentaires nécessaires à l’ensemble des enfants.

Bénéficiaires

32 enfants de l’orphelinat.

Durée

Ce projet s’est réalisé sur 2014-2015

Filles en situation de rue Filles en situation de rue

Dispositif de formation et de réinsertion pour les filles en situation de rue à Ouagadougou

Contexte

On estime à environ 7000 le nombre d’enfants en situation de rues à Ouagadougou, dont 1000 filles. Elles ne vivent pas dans la rue mais elles y gagnent leur vie, pour la plupart en s’y prostituant la nuit.

Les filles des rues viennent en général de familles pauvres des provinces du Burkina ou des banlieues de Ouagadougou. Certaines sont aussi issues de pays limitrophes qu’elles fuient et pensent trouver à Ouagadougou un travail ou de meilleures conditions de vie. La plupart sont mineures et sont souvent déjà mères. Leurs conditions de survie dans la rue sont très difficiles : violences, viols, maladies …

Les alternatives à leur situation sont rares et quand les filles souhaitent sortir de leurs conditions, il n’y a pas de moyens pour financer leur projet de réinsertion. Dans ce contexte, l’Association Keoogo a sollicité la Fondation pour l’aider à améliorer et à accroître ses activités en faveur des filles des rues afin de leur proposer une alternative.

Objectif du projet

Notre objectif est d’offrir aux filles, principalement mineures et désireuses de sortir de la rue, une alternative par la réinsertion.

Une fois les filles identifiées et approchées par les équipes de Keoogo, elles sont accompagnées dans leur réflexion et pendant tout leur parcours de réinsertion.

Un projet personnel est établi avec chacune des filles. Plusieurs solutions sont proposées :

  • Le retour en famille au Burkina
  • Le retour en famille pour filles étrangères
  • La scolarisation
  • Une formation professionnelle
  • Une activité génératrice de revenus

Dans tous les cas, une aide à la réinstallation, le financement des équipements professionnels, des mesures auprès des familles d’origine, etc, sont prévus pour faciliter leur réinsertion.

Après leur réinsertion, les filles font l’objet d’un suivi post réinsertion pendant 2 ans pour s’assurer de la réussite du projet ou des raisons de son échec.

Bénéficiaires

5 à 10 filles par an.

Durée

Ce projet est réalisé sur 2015-2016.

Maternelle & centre de formation à Gaoua Maternelle & centre de formation à Gaoua

Une maternelle pour 200 enfants et un Centre d’application pratique pour 60 enseignants chaque année.

Contexte

C’est à Gaoua, au sud du Burkina Faso, que se situe l’Ecole des Cadres Moyens en Travail Social (ECMTS) qui forme le personnel éducatif en Petite Enfance. Chaque année, 100 étudiants diplômés rejoignent les différents Centres d’Eveil et d’Education Préscolaires (CEEP) du pays pour exercer leur métier d’enseignant. Toutefois, au moment du projet, les étudiants ne pouvaient pas réaliser les exercices pratiques prévus au programme, faute d’infrastructures préscolaires. En effet, avec près de 30 000 habitants, la ville de Gaoua comptait seulement 2 CEEPs.

Objectif du projet

A la demande de l’Institut National de Formation en Travail Social (INFTS) – en charge de la formation des personnels pour la Petite Enfance -, la Fondation et son partenaire PE&D ont décidé de :

  • Construire un centre d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP) pour les enfants
  • Fournir un centre d’application pratique aux étudiants en formation au métier d’éducateurs et de moniteurs de la Petite Enfance.

Ce projet a été réalisé en concertation avec les différentes parties prenantes (INFTS, ECMTS, Autorités locales, communauté).

Principales étapes du projet

2015-2017 : Construction du Centre préscolaire 

  • Construction et équipement de la maternelle aux normes publiques
  • Mise en place du Centre d’Application Pratique pour les étudiants;
  • Organisation des séances de simulation et des stages au sein du CEEP
  • Transfert du CEEP à l’Etat (INFTS)


2017-2018 : Doublement du centre préscolaire

Face à l’afflux des demandes d’inscription, l’INFTS a sollicité la Fondation pour doubler les capacités d’accueil du CEEP. Un autre bâtiment de trois classes a donc été ajouté, ainsi que les aires de jeux, le préau, la clôture de l’ensemble …

Depuis 2019 

La Fondation suit le fonctionnement du CEEP et lui fait bénéficier des uniformes scolaires issus d’un atelier de tissage en faveur des femmes qu’elle soutient au nord du Burkina Faso.

Bénéficiaires

  • Environ 200 enfants de 3 à 6 ans par an (210 à la rentrée scolaire 2020/2021)
  • 60 étudiants de l’ECMTS par an (193 étudiants de la filière jeune enfant ont pu bénéficier de simulations pratiques de 2016 à 2018
  • 3 stagiaires par an

Durée

Le projet s’est clôturé en 2018 mais certaines activités se poursuivent.