Projet de maraîchage agro-écologique dans un centre d’accueil des filles et enfants de la rue

Contexte

A Ouagadougou, on estime qu’environ 7 000 enfants, dont un millier de femmes,  vivent dans les rues. Agées entre 14 et 18 ans, les filles sont presque analphabètes et pour la plupart déjà mères. 

Un centre d’accueil dédié et conçu comme un village

L’Association Keoogo, qui travaille depuis des années auprès des enfants de la rue, a lancé en 2015 la construction d’un centre d’accueil des filles et de leurs enfants. Il a pour vocation de leur fournir un cadre sécurisé, de scolariser leurs enfants et d’apprendre aux femmes un métier leur permettant de devenir autonomes et de ne plus subir la vie dans la rue.

Le centre a donc été conçu comme un véritable village avec différents pôles d’apprentissage des métiers (couture, restaurant, boulangerie, aide maternelle, agriculture…). 

Le maraîchage pour contribuer à l’autonomie alimentaire du centre

En 2021, Keoogo a décidé de lancer l’activité agricole sur 14 000 M2 prévus à cet effet, afin d’une part de former les filles et d’autre part,  de fournir une partie alimentaire au centre.

Pour ce projet, il a été retenu l’idée de mettre en place les techniques de l’agro-écologie en faisant appel à une association locale spécialisée. L’agro-écologie permet la culture sur de petites surfaces, sans achats d’intrants extérieurs (engrais, pesticides…), est peu consommatrice en eau et préserve la terre pour les cultures des années ultérieures. Au Burkina Faso, cette technique est particulièrement adaptée car la terre est extrêmement pauvre et les ressources en eau sont rares.

Objectifs du projet

L’objectif est double :

• contribuer à la réinsertion socio-économique des jeunes filles en situation de rue par la formation au maraîchage
• Contribuer à l’autosuffisance en fruits et légumes du centre d’accueil.

Activités

Le projet comprend deux phases :

• 1^ère phase : mise en place du maraichage
• 2^ème phase : développement de l’arboriculture et d’un petit élevage.

Les activités déployées sont les suivantes :

• Réalisation d’un forage et d’un système de conduction de l’eau dans les parcelles cultivées
• Mise en œuvre des cultures selon les principes de l’agro-écologie
• Formation de 30 femmes à l’agro-écologie et à la gestion rationnelle de l’eau
• Sensibilisation du village aux bénéfices de l’agriculture durable.

Bénéficiaires

30 femmes et 90 enfants par an.

Durée du projet

Le projet se déroule de 2021 à 2022.

Une activité de tissage pour fournir un travail rémunérateur à 30 femmes en milieu rural 

Contexte

Au Burkina, les femmes constituent plus de 52% de la population mais vivent dans des conditions difficiles compte tenu de différents facteurs socio-culturels, en particulier en milieu rural.

Bilinga, village du nord du Burkina Faso, compte près de 800 femmes dont le niveau de vie est très modeste. En dehors de la saison des pluies où les femmes sont aux champs, celles-ci n’ont quasiment pas d’activité, donc aucun revenu.

Dans ce contexte, la Fondation et son partenaire AZPF ont décidé de développer une activité économique de tissage.

Objectif du projet

La mise en place d’une activité économique, basée sur le tissage, doit contribuer à améliorer les conditions de vie des femmes et des enfants de Bilinga.

Principales étapes du projet

• 2015-2016 : construction de l’atelier et formation des femmes

Cette phase initiale a couvert la construction de l’infrastructure (hangar, magasin, clôtures de l’atelier…) et l’achat du matériel (métiers à tisser, outils complémentaires, coton, teintures, etc ). En parallèle, 30 femmes ont été recrutées et formées (tissage, teinture, couture).

Pendant cette phase, la Fondation a aussi fourni une aide au démarrage des femmes avec l’achat des 1ers stocks difficilement vendables (défauts).

• 2017 : Démarrage des ventes et renforcement de l’atelier

Pendant cette phase, les femmes ont amélioré la qualité de leur tissage, ce qui a permis de démarrer la commercialisation. Le produit des ventes a permis de verser les  premiers revenus aux femmes.

D’autres équipements sont venus compléter l’atelier, notamment de nouveaux métiers à tisser, et des travaux pour le traitement des eaux de teintures ont été réalisés. Toutefois, l’atelier ne produit aucune teinture chimique sur son site.

• 2018-2020 : Développement de la commercialisation

Depuis 2018, les ventes sont en progrès constants. Le tissage de Bilinga est réputé pour sa qualité et adresse plusieurs marchés.

En particulier, AZPF est membre d’un groupement d’ateliers de tissage burkinabés sélectionnés par ITC (International Trading Center), acteur international du commerce des produits artisanaux. Sur la base d’échantillons produits par l’atelier, ITC commande les modèles, distribue la production et en assure la promotion.

Chaque année, les revenus des femmes progressent conformément aux objectifs du projet.

Bénéficiaires

30 femmes du village de Bilinga. La taille moyenne d’une famille étant de 7 personnes, c’est indirectement plus de 200 personnes qui bénéficient des retombées du projet, ainsi que les petits commerçants du village.

Durée

Le projet se déroule de 2015 à 2020.