Scolarisation des enfants des filles des rues

Avec son partenaire Keoogo, Agir pour les enfants a mis en place un dispositif destiné aux enfants des filles des rues afin d’améliorer leurs conditions de vie, de les doter d’une reconnaissance légale et de rendre possible leur scolarisation. Ce projet a été baptisé BEOOG-KAMBA, « Les enfants de demain ».

Un programme pour améliorer les conditions de vie de 120 enfants des filles en situation de rue à Ouagadougou

Contexte

Au Burkina Faso, de nombreuses jeunes filles quittent leur village pour aller travailler en ville. Sans emploi, nombreuses sont celles qui vivent dans la rue et qui se prostituent pour survivre.

Marginalisées, elles sont confrontées quotidiennement aux difficultés d’accès aux soins de santé, à l’éducation, au logement, etc. En outre, la plupart est fille-mère et accouche dans la rue car il n’existe à Ouagadougou que trois centres pouvant accueillir une cinquantaine de filles et leurs bébés quand on estime qu’il existe environ 1000 filles des rues. Elles survivent alors comme elles peuvent et élèvent leurs enfants dans des conditions difficiles.

Pour ces enfants, la situation est très difficile : Ils vivent pour la plupart sans père, dans des conditions de grande précarité, sans reconnaissance légale, sans éducation et avec une mère souvent absente ou peu attentionnée dans ce contexte. Par ailleurs, ceux qui passent quelques mois dans les centres d’accueil des filles des rues ont peu d’équipements ou d’activités qui leur sont destinés.

C’est pourquoi Keoogo, association Burkinabé d’aide aux enfants des rues, et la Fondation ont estimé qu’un projet permettant la prise en charge et l’éducation de ces enfants, tout en accompagnant les mères, pourrait à améliorer leurs conditions de vies.

Objectif du projet

L’objectif du projet est d’améliorer les conditions de vie d’environ 120 enfants par an par une approche combinant la mise en place d’actions de protection juridique, d’accès à l’éducation des enfants et le renforcement des capacités de leurs mamans.

Activités

– Identification des enfants des filles des rues et évaluation de leur situation 

  • Création de 3 clubs de filles des rues sur 3 zones de concentration des filles : ces clubs permettent de les regrouper, les sensibiliser, les soutenir sur les problèmes rencontrés (santé, nutrition, éducation), d’identifier et de suivre les enfants.
  • Recensement des enfants des filles : une enquête sociale est réalisée sur chaque enfant, les problèmes sont identifiés et des actions seront proposées, en priorité l’inscription au préscolaire ou à l’école primaire, afin de réinsérer les enfants dans un cadre plus stable.

– Mesures d’amélioration des conditions de vie des enfants

  • Scolarisation et suivi des enfants : Les enfants sont inscrits dans les écoles les plus proches des zones habitées par les filles des rues. Les mères doivent apporter les bulletins de notes de leurs enfants et des causeries sont régulièrement tenues sur le thème de l’éducation
  • Reconnaissance et existence légale des enfants : un travail important est mené pour la recherche de paternité et l’établissement de l’acte de naissance pour les enfants qui n’en disposent pas.
  • Suivi sanitaire : un point est fait sur les vaccins et des opérations de déparasitage sont réalisées.
  • Amélioration de la prise en charge de l’enfant par la mère : le manque d’estime de soi des filles des rues a un impact sur l’éducation des enfants. Lors de causeries mensuelles, les mamans  retrouvent un lien social, échangent et bénéficient d’une attention de de formations qui leur font acquérir des compétences et reprendre confiance en elles, ce qui améliore leur relation avec leurs enfants.
  • Dotation des centres en équipements à destination des enfants, tant pour leurs soins (toilettes enfants, baignoires…) que leur épanouissement (jeux, aire de jeux…);

Bénéficiaires

120 enfants et 100 filles des rues

3 centres d’accueil des filles des rues

Durée

Démarré en 2016, le projet se poursuit jusqu’en 2021.